Les
drones et l’activité aviaire (les oiseaux)
Le fait que
plusieurs oiseaux soient considérés comme étant des oiseaux migrateurs est bien
connu pour le commun des mortels. En effet, vous avez fort probablement
remarqué qu’à l’automne, les oiseaux quittent vers des températures plus
chaudes, puis reviennent au Canada au printemps, lorsque les températures sont
plus confortables afin de se reproduire. Malgré le fait qu’il y a toujours un risque
de voir ou d’entrer en collision avec un oiseau, il y a trois périodes pendant
lesquelles le risque est plus élevé : lors des activités migratoires du
printemps et de l’automne ainsi que lorsque les oiseaux ont pondu leurs œufs et
qu’ils protègent leur progéniture.
Lors des
activités migratoires (printemps et automne)
Pendant ces périodes, les oiseaux migrateurs volent par gigantesques
groupes de la même espèce afin de quitter ou de revenir au Canada. Ils
présentent un énorme danger pour tout aéronef évoluant dans l’espace aérien
avec eux. De l’autre côté, les aéronefs présentent également un danger
considérable pour ces animaux. Puisque les pilotes de drone évoluent
généralement à une altitude inférieure ou égale à 400’ AGL, ces derniers
doivent être particulièrement prudents et attentifs à l’activité aviaire.
Dans le Manuel
d’information aéronautique, section RAC 1.10.2, il est stipulé ce qui
suit :
« Le vol à basse altitude au-dessus d’oiseaux
migrateurs peut causer des torts considérables à ces oiseaux. Les oies en
particulier ont une grande peur des aéronefs et leurs déplacements peuvent de
ce fait être sérieusement désorganisés. De plus, beaucoup d’espèces d’oiseaux
au Canada sont en déclin. Il convient donc de faire tout ce qui est possible
pour les protéger. »
Dans la
dernière section de cet article (Ressources aéronautiques), puisqu’il
est préférable de prévenir que de guérir, plusieurs outils informationnels sont
mis à votre disposition afin d’en apprendre davantage à ce sujet.
Lorsque les
oiseaux protègent leur progéniture
Comme la majorité des être vivants, les parents oiseaux sont encore
plus protecteurs vis-à-vis leur progéniture lors que cette dernière est toute
récente. Il n’est pas rare de voir des oiseaux qui attaquent littéralement pour
protéger leur descendance. Avant d’entreprendre tout vol, veillez à bien
inspecter les alentours. Dans le doute, changez tout simplement d’endroit afin
de protéger la tranquillité des jeunes familles d’oiseaux.
Conclusion
Finalement, malgré toutes les connaissances et les
outils que nous avons à notre disposition, le meilleur moyen en tant que pilote
est bien évidemment d’être conscient de son environnement en tout temps lorsque
nous évoluons dans l’espace aérien. Plus particulièrement lorsque nous évoluons
à basse altitude. Pour ce faire, utilisez la technique de balayage visuel et si
possible, prémunissez-vous d’un observateur visuel, car quatre yeux en valent
mieux que deux! Si, malgré toute la prudence dont vous avez fait preuve, vous rencontrez
des oiseaux lors de votre vol, éloignez-vous tout simplement de ces animaux de
la façon la plus sécuritaire possible en tentant d’éviter leur trajectoire. Au
besoin, atterrissez!
Ressources
aéronautiques
Plusieurs sites
Web de référence gratuits sont à la disposition de tous concernant les
principes de sécurité relatifs à l’activité aviaire :
1. Manuel d’information aéronautique (TC AIM) :
Dans cet ouvrage, section AIR 2.4.1, il est
question du vol à basse altitude :
«
2.4.1 Oiseaux et animaux sauvages vulnérables : Les oiseaux volent habituellement
à une altitude relativement basse; la plupart d’entre eux volent à une altitude
inférieure à 500 pi.[…] Bien que les décollages et les atterrissages soient
considérés comme produisant le plus haut taux d’impacts fauniques et de
dommages, les aéronefs en route signalent aussi des dommages causés par des
impacts d’oiseaux. […] À l’inverse, un vol à basse altitude peut représenter
un danger pour les animaux sauvages et les animaux de ferme. Se reporter à la
sous- section 5.6, […] de la Partie En route (ENR) de
l’AIP Canada. »
«
2.4.2 Aéronefs télépilotés (ATP) : Les pilotes doivent savoir que
les ATP représentent un nouveau danger à basse altitude. En raison de leur
petite taille et de l’absence de contraste avec l’arrière-plan, les ATP sont
difficiles à voir de loin bien qu’il soit nécessaire de les repérer pour éviter
une collision. Plusieurs collisions avec d’autres aéronefs sont survenues
malgré l’exigence obligeant le pilote de l’ATP de céder le passage aux aéronefs
conventionnels […]. Parce qu’ils volent à basse altitude, les ATP sont
exposés aux mêmes dangers indiqués ici[…] Se reporter au paragraphe 3.2.11.2. du chapitre
ATP. »
2.
AIP
Canada – Section ENR :
https://www.navcanada.ca/fr/information-aeronautique/aip-canada.aspx« ENR 5.6 Migrations d’oiseaux et zones fréquentées par
une faune sensible
5.6.1 Périls fauniques :
Les tendances indiquent qu’il y a un risque croissant de collisions entre la
faune et les aéronefs. Ce risque est largement attribuable à l’augmentation
correspondante de la taille des populations de certaines espèces dangereuses,
comme les cerfs, les oies et les goélands, ainsi qu’à l’augmentation de la
circulation aérienne au Canada. […] Se familiariser avec le formulaire du Rapport
d’impact d’oiseau/de mammifère, et veiller à déposer un rapport en cas de
contact fortuit avec un animal sauvage. […]
» Ce formulaire se trouve à cette adresse :
https://wwwapps.tc.gc.ca/Saf-Sec-Sur/2/bsis/s_r.aspx?lang=fra
.
Cette section de l’AIP Canada présente
également plusieurs cartes qui présentent les routes migratoires de plusieurs
espèces.
3.
NOTAM : https://plan.navcanada.ca/wxrecall/
Exemple d’un NOTAM mentionnant de l’activité
aviaire : NOTAM
CYKO (en route vers CYZS)
(Q0661/22 NOTAMN A)CYKO B) 2207071602 C) 2209151130 D)
ACT AVIAIRE