10

août

Les drones et les oiseaux

Les drones et l’activité aviaire (les oiseaux)

Le fait que plusieurs oiseaux soient considérés comme étant des oiseaux migrateurs est bien connu pour le commun des mortels. En effet, vous avez fort probablement remarqué qu’à l’automne, les oiseaux quittent vers des températures plus chaudes, puis reviennent au Canada au printemps, lorsque les températures sont plus confortables afin de se reproduire. Malgré le fait qu’il y a toujours un risque de voir ou d’entrer en collision avec un oiseau, il y a trois périodes pendant lesquelles le risque est plus élevé : lors des activités migratoires du printemps et de l’automne ainsi que lorsque les oiseaux ont pondu leurs œufs et qu’ils protègent leur progéniture.



Lors des activités migratoires (printemps et automne)

Pendant ces périodes, les oiseaux migrateurs volent par gigantesques groupes de la même espèce afin de quitter ou de revenir au Canada. Ils présentent un énorme danger pour tout aéronef évoluant dans l’espace aérien avec eux. De l’autre côté, les aéronefs présentent également un danger considérable pour ces animaux. Puisque les pilotes de drone évoluent généralement à une altitude inférieure ou égale à 400’ AGL, ces derniers doivent être particulièrement prudents et attentifs à l’activité aviaire.

Dans le Manuel d’information aéronautique, section RAC 1.10.2, il est stipulé ce qui suit :

« Le vol à basse altitude au-dessus d’oiseaux migrateurs peut causer des torts considérables à ces oiseaux. Les oies en particulier ont une grande peur des aéronefs et leurs déplacements peuvent de ce fait être sérieusement désorganisés. De plus, beaucoup d’espèces d’oiseaux au Canada sont en déclin. Il convient donc de faire tout ce qui est possible pour les protéger. »

Dans la dernière section de cet article (Ressources aéronautiques), puisqu’il est préférable de prévenir que de guérir, plusieurs outils informationnels sont mis à votre disposition afin d’en apprendre davantage à ce sujet.

 

Lorsque les oiseaux protègent leur progéniture

Comme la majorité des être vivants, les parents oiseaux sont encore plus protecteurs vis-à-vis leur progéniture lors que cette dernière est toute récente. Il n’est pas rare de voir des oiseaux qui attaquent littéralement pour protéger leur descendance. Avant d’entreprendre tout vol, veillez à bien inspecter les alentours. Dans le doute, changez tout simplement d’endroit afin de protéger la tranquillité des jeunes familles d’oiseaux.

 

Conclusion

Finalement, malgré toutes les connaissances et les outils que nous avons à notre disposition, le meilleur moyen en tant que pilote est bien évidemment d’être conscient de son environnement en tout temps lorsque nous évoluons dans l’espace aérien. Plus particulièrement lorsque nous évoluons à basse altitude. Pour ce faire, utilisez la technique de balayage visuel et si possible, prémunissez-vous d’un observateur visuel, car quatre yeux en valent mieux que deux! Si, malgré toute la prudence dont vous avez fait preuve, vous rencontrez des oiseaux lors de votre vol, éloignez-vous tout simplement de ces animaux de la façon la plus sécuritaire possible en tentant d’éviter leur trajectoire. Au besoin, atterrissez!

 

 

Ressources aéronautiques

Plusieurs sites Web de référence gratuits sont à la disposition de tous concernant les principes de sécurité relatifs à l’activité aviaire :


1.      Manuel d’information aéronautique (TC AIM) : 

Dans cet ouvrage, section AIR 2.4.1, il est question du vol à basse altitude :

« 2.4.1 Oiseaux et animaux sauvages vulnérables : Les oiseaux volent habituellement à une altitude relativement basse; la plupart d’entre eux volent à une altitude inférieure à 500 pi.[…] Bien que les décollages et les atterrissages soient considérés comme produisant le plus haut taux d’impacts fauniques et de dommages, les aéronefs en route signalent aussi des dommages causés par des impacts d’oiseaux. […] À l’inverse, un vol à basse altitude peut représenter un danger pour les animaux sauvages et les animaux de ferme. Se reporter à la sous- section 5.6, […] de la Partie En route (ENR) de l’AIP Canada. »

 

« 2.4.2 Aéronefs télépilotés (ATP) : Les pilotes doivent savoir que les ATP représentent un nouveau danger à basse altitude. En raison de leur petite taille et de l’absence de contraste avec l’arrière-plan, les ATP sont difficiles à voir de loin bien qu’il soit nécessaire de les repérer pour éviter une collision. Plusieurs collisions avec d’autres aéronefs sont survenues malgré l’exigence obligeant le pilote de l’ATP de céder le passage aux aéronefs conventionnels […]. Parce qu’ils volent à basse altitude, les ATP sont exposés aux mêmes dangers indiqués ici[…] Se reporter au paragraphe 3.2.11.2. du chapitre ATP. »

 

2.       AIP  Canada – Section ENR :

https://www.navcanada.ca/fr/information-aeronautique/aip-canada.aspx

« ENR 5.6 Migrations d’oiseaux et zones fréquentées par une faune sensible

5.6.1 Périls fauniques : Les tendances indiquent qu’il y a un risque croissant de collisions entre la faune et les aéronefs. Ce risque est largement attribuable à l’augmentation correspondante de la taille des populations de certaines espèces dangereuses, comme les cerfs, les oies et les goélands, ainsi qu’à l’augmentation de la circulation aérienne au Canada. […] Se familiariser avec le formulaire du Rapport d’impact d’oiseau/de mammifère, et veiller à déposer un rapport en cas de contact fortuit avec un animal sauvage. […] » Ce formulaire se trouve à cette adresse : https://wwwapps.tc.gc.ca/Saf-Sec-Sur/2/bsis/s_r.aspx?lang=fra .

 

Cette section de l’AIP Canada présente également plusieurs cartes qui présentent les routes migratoires de plusieurs espèces.

 

3.       NOTAM : https://plan.navcanada.ca/wxrecall/

Exemple d’un NOTAM mentionnant de l’activité aviaire : NOTAM

CYKO (en route vers CYZS)

(Q0661/22 NOTAMN     A)CYKO   B) 2207071602  C) 2209151130   D)     ACT AVIAIRE