NOS AMIS LES ANIMAUX
Depuis les dernières années, vous avez sans doute
remarqué que le monde des drones évolue de façon exponentielle. Nous les voyons
de plus en plus et ils peuvent effectuer une gigantesque panoplie de tâches.
Pour certains, il s’agit d’un loisir et pour d’autres, un métier.
Nous parlerons ici de l’aspect loisir de l’utilisation
de cette petite merveille technologique. Il sera plus particulièrement question
de leur utilisation dans le but de capter des images uniques d’animaux
sauvages.
Nous parlerons donc des inconvénients, des avantages
et finalement, de la réglementation qui existe dans le but de ne pas nuire à la
faune.
NÉGATIF
En premier lieu, il faut savoir qu’une utilisation
négligente d’un drone peut être très néfaste pour la faune : c’est pour
cette raison que des règlements existent. Saviez-vous que d’utiliser un drone
trop près des animaux que vous voulez photographier pourrait être très
dommageable pour eux? Non seulement, le bruit que font ces appareils est très
dérangeant pour la plupart des animaux (plusieurs animaux, voire la plupart des
animaux, ont une ouïe beaucoup plus sensible que celle des humains), mais ce
bruit peut les stresser à un point tel qu’ils pourraient se blesser, avoir de la difficulté à se nourrir et
même de la difficulté à se reproduire.
Il y a quelques années,
une vidéo virale a fait sensation sur les réseaux sociaux. On y voyait une
maman ourse et son petit. « Dans la vidéo, on voit bien qu'elle fixe le drone et
qu'elle pousse l'ourson vers le bas de la falaise afin de le protéger contre
quelque chose de gros et de menaçant qui s'approche rapidement. Elle essaie
d'être une bonne mère, mais dans ce contexte, c'est mauvais pour elle et c'est
mauvais pour l'ourson. »
Tel que mentionné dans
un article de La Presse, en 2019, « dans des conditions normales, jamais la
maman ourse n'aurait entraîné son petit sur une falaise aussi dangereuse. » Il
ne faut pas oublier que les animaux sauvages ne sont pas habitués de voir des
humains et qu’ils sont encore moins habitués de voir et d’entendre des machines
volantes bruyantes. Lorsqu’ils aperçoivent quelque chose qui leur est inconnu,
ils réagissent instinctivement et cela pourrait même leur être fatal. Un bon
conseil avant d’aller filmer un animal en particulier : s’informer au
sujet de ce dernier!
POSITIF
D’un autre point de
vue, les drones peuvent être extrêmement utiles dans le monde animalier. Par
exemple, plusieurs organismes se servent de ce type d’aéronef afin de faire le
suivi de la population de certaines espèces. Si la distance et l’altitude de
vol sont sécuritaires, les animaux ne sont pas dérangés par le bruit. De plus,
les pilotes qui effectuent ce type de captations sont très attentifs au
comportement et au moindre signe de stress chez l’espèce qu’ils sont en train
de capter et s’éloignent lorsqu’ils se rendent compte que les animaux semblent
dérangés par le drone.
Plusieurs autres
applications qui sont toutes plus utiles les unes que les autres peuvent être
effectuées à l’aide d’un drone dans le monde animalier. Par exemple, le suivi
des dauphins enceintes, la cartographie des milieux naturels afin de suivre
l’évolution d’espèces envahissantes, la récolte de gouttelettes à travers le
souffle d’une baleine afin d’identifier son ADN, etc.
Enfin, il est évident
qu’utilisés adéquatement et de façon responsable, les drones peuvent être très
utiles pour la faune et pour sa conservation.
RÈGLEMENTATION
Pour la sécurité des
animaux, Transports Canada a établi plusieurs règlements. Ces derniers
sont mentionnés dans le Règlement de l’Aviation Canadien (RAC) ainsi que
dans le Manuel d’Information Aéronautique (AIM). Il est également
important de savoir que les Parcs Nationaux ont leurs propres règlements.
·
Il est interdit d’utiliser un
aéronef d’une manière imprudente ou négligente qui constitue ou est susceptible
de constituer un danger pour la vie ou les biens d’autrui.
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Les pilotes doivent éviter de survoler les
fermes d’élevage à moins de 2 000 pi AGL.
·
Il faut obtenir une autorisation pour pouvoir
voler sur le territoire d’un parc national.
·
Il est interdit d’utiliser un drone pour localiser
le gibier dans le but de le chasser.
·
Il est interdit de tuer volontairement un
oiseau migrateur avec un aéronef.
·
Il est interdit aux pilotes d’évoluer à une
altitude inférieure à 2 000 pi AGL lorsqu’ils se trouvent à proximité de
troupeaux d’animaux sauvages ou au-dessus de réserves d’animaux sauvages ou de
sanctuaires d’oiseaux représentés sur les cartes aéronautiques concernées.
Soyons tous conscients et respectons ces
règlements : ils ne sont pas là pour rien, mais pour protéger les
différentes espèces animales.